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Cheapflation : les marques Fleury Michon, Maille, Milka, Bordeau Chesnel, After Eight et Findus épinglées par Foodwatch

Par Michel-tanner , le 7 février 2024 , mis à jour le 8 février 2024 - 2 minutes de lecture

Foodwatch dénonce la « cheapflation » dans l’industrie alimentaire

L’organisation de protection des consommateurs, Foodwatch, s’est récemment dressée contre une tactique peu transparente courante chez certains géants de l’alimentation. Mardi, Foodwatch a mis en lumière une demi-douzaine de produits issus de marques renommées dont la formule a été modifiée en catimini, parallèlement à une hausse de leur coût, trompant ainsi le consommateur en pleine période d’inflation.

La stratégie en question, qualifiée de « cheapflation », une fusion des termes anglais signifiant « bon marché » et « inflation », est caractérisée par la réduction ou le remplacement d’ingrédients par des alternatives de qualité inférieure ou à moindre coût.

Exemples concrets de la « cheapflation »

  • Surimi Fleury Michon : -11% de chair de poisson, +40% du prix au kilo (2021-2023)
  • Mayonnaise Maille (groupe Unilever) : Formule modifiée
  • Chocolat Milka (Mondelez) : Changement de recette
  • Rillettes Bordeau Chesnel : Recette altérée
  • Chocolats After Eight (Nestlé) : Composition ajustée
  • Poisson de la marque Findus (Nomad Foods) : Variation de la formule

Un problème ancien amplifié par l’inflation


Old cracked scales overflowing with mountains of cash indicate rampant inflation.

Foodwatch a identifié des cas similaires remontant à 2016, bien avant l’escalade récente des prix alimentaires, suggérant que cette tendance n’est pas nouvelle. Cependant, l’inflation actuelle pourrait inciter les fabricants à intensifier ces méthodes. L’organisation a mis en garde contre la « shrinkflation », ou « réduflation », une pratique consistant à diminuer la quantité du produit vendu plutôt qu’une sensible augmentation du tarif.

Le gouvernement s’implique

Face à la « shrinkflation », le gouvernement envisage de mettre en place un arrêté pour obliger les supermarchés à mieux informer sur ce procédé des fabricants et distributeurs. Malgré un pic inflationniste début 2023, où l’alimentation a bondi de près de 16%, une décélération est constatée avec une augmentation de 5,7% en janvier 2024. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, annonce une victoire contre l’inflation et prévoit une baisse des prix sur certains produits essentiels comme les pâtes, les huiles et le café, espérant un taux d’inflation sous 2% dans un avenir proche.

Michel-tanner
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