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Quel est le mystérieux secret que l’ancien ministre Jean-Pierre Soisson emporté avec lui à 89 ans ?

Par Michel-tanner , le 28 février 2024 , mis à jour le 28 février 2024 - 3 minutes de lecture

Le voyage dernier d’une figure politique au parcours singulier

Le fils de l’homme d’État, David Soisson, annonce auprès de l’AFP que son père s’est battu avec courage contre un cancer durant de nombreuses années.

Un caméléon politique au long parcours


Closeup of political collaborations and controversies surrounding JeanPierre Soisson's career.

Admiré pour sa capacité à naviguer entre les différentes vagues politiques de l’époque Valéry Giscard d’Estaing jusqu’à celles de François Mitterrand, Jean-Pierre Soisson s’est éteint à l’âge de 89 ans. Ses talents politiques lui ont permis d’évoluer dans des univers variés, tout en œuvrant sur des collaborations controversées.

Le patriarche de la politique bourguignonne

En 1998, Soisson, un implanté local enraciné et considéré comme le pilier de la Bourgogne, a marqué les esprits par une élection régionale teintée de polémique, fruit d’une alliance avec le Front national. Cet épisode a laissé une empreinte sur son image politique, malgré le fait qu’il n’eut point de tractation avec l’extrême droite.

Des décisions et des conséquences

Alors que François Patriat, son successeur à la tête de la région, reconnaît le poids des circonstances historiques, il n’en souligne pas moins la difficulté pour Soisson de se distancer de cette période agitée. Pourtant, Patriat fait écho à une certaine admiration pour la disposition de Soisson à promouvoir une démocratie bienveillante et son habileté à s’ajuster aux exigences politiques de son époque.

Un homme de proximité

Séducteur charismatique et épicurien assumé, Soisson entretenait des liens étroits avec les autorités locales. Aux yeux de bon nombre, son service politique avait une dimension quasi-sociale, palliant parfois l’absence de services étatiques. Son influence en Bourgogne est indéfectible, tout comme son parcours politique initié aux côtés d’Edgar Faure.

L’essor d’un stratège politique

Né à Auxerre en 1934, Jean-Pierre Soisson, passé par la Cour des comptes après l’ENA et un séjour militaire en Algérie, a tissé sa voie en rejoignant les cabinets ministériels. Sa contribution à l’ère Giscard d’Estaing est notable, tout comme son rôle actif dans le gouvernement de Raymond Barre dès 1974.

Une alliance avec Mitterrand


JeanPierre Soisson signing an important political agreement with Mitterrand.

Après une période de rétractation politique dans son bastion en Bourgogne et une participation à la fondation du Parti républicain (PR), Soisson se fait remarquer par Mitterrand et incarne l’ouverture politique de l’époque en intégrant plusieurs ministères sous les gouvernements Rocard à Bérégovoy.

Les écrits d’un homme d’état

Jean-Pierre Soisson a également investi le champ littéraire, avec des écrits historiques et politiques, dont ses mémoires publiées en 2015. Il y marquait sa conviction d’avoir mené un parcours droit et intègre.

L’empreinte d’un homme dédié à sa terre


Image of a man's footprint in the soil, symbolizing his commitment.

Sa disparition provoque une onde de choc auprès de personnalités comme Jean-Pierre Raffarin, tandis que des élus icaunais rendent hommage à son dévouement pour sa ville, sa région, et en reconnaissance de sa contribution durant la guerre d’Algérie, illustrée par sa Légion d’honneur.

Michel-tanner
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