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Démission de Christophe Kererro, le recteur de l’académie de Paris : quel impact sur l’éducation et l’avenir des élèves ?

Par Michel-tanner , le 2 février 2024 , mis à jour le 2 février 2024 - 3 minutes de lecture

Changement à la tête de l’académie de Paris et ses conséquences



Au sein de l’académie de Paris, l’annonce inattendue de la démission du recteur Christophe Kerrero le vendredi 2 février fait résonner les couloirs éducatifs. Son départ est directement lié à la fin de son initiative controversée visant à renforcer la mixité sociale dans les classes préparatoires parisiennes.



La rupture de Kerrero avec ses engagements à l’académie survient à une période critique, marquée par un débat ouvert sur l’orientation de notre système éducatif. Dans sa missive adressée aux enseignants, il évoque une période de doute au sein de l’École qui exige néanmoins une implication sans faille de tous. En dépit des difficultés rencontrées, Kerrero part avec une satisfaction quant aux accomplissements réalisés collectivement, tout en soulignant la vulnérabilité des acquis éducatifs qui peuvent rapidement s’effriter.



La ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, a exprimé son respect pour la trajectoire exemplaire de Kerrero, et pour son combat en faveur de la mixité sociale, engagement particulièrement remarqué dans les établissements parisiens. Elle affirme que les projets initiés sous sa houlette en faveur de l’égalité des chances se poursuivront.





Le conflit autour de la réforme des prépas


Students protesting with banners and signs in front of a university building.


Avant la démission de Kerrero, le ministère de l’Éducation nationale avait dû intervenir en révoquant une décision du rectorat. Cette dernière prévoyait la suppression de quatre classes préparatoires spécifiques dans la capitale, jugées peu propices à la diversité sociale. Les raisons invoquées concernaient non seulement l’insuffisance de variété sociale, mais également une occupation partielle des places disponibles dans certains cursus, avec environ 12% des places financées libres.



La rétractation du ministère a été saluée comme une conquête par les syndicats, notamment FO, qui y voyaient le fruit de l’action collective des enseignants et des étudiants. Les manifestations répétées durant décembre avaient pour but de faire barrage à cette réforme du rectorat, nécessitant l’assentiment de l’Éducation nationale pour être effective.



L’impact de la démission de Christophe Kerrero est encore à discerner. Toutefois, l’écart entre les intentions réformatrices et la réalité du terrain a révélé les tensions sous-jacentes entre les différentes parties prenantes de l’éducation à Paris. L’avenir des élèves dépendra désormais de la capacité de l’académie à naviguer parmi ces défis et à parvenir à l’équilibre espéré entre excellence académique et mixité sociale.

Michel-tanner
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